Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/460

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pincer à 0m,10. Lorsque la greffe aura acquis un développement suffisant, on élaguera ces bourgeons du sujet ; mais si elle était morte, on laisserait le cep pousser à son aise et on le grefferait à nouveau au printemps suivant.

[14.4]Palissage. — On palisse, contre le tuteur, les bourgeons à mesure qu’ils se développent. Arrivés au sommet de leur support, les brins pourront être écimés, car leur poids serait capable d’entraîner l’échalas et de briser la greffe ; c’est pourquoi le tuteur doit être enfoncé solidement, sinon, il vaut mieux s’abstenir du tuteurage.

[14.5]Suppression des racines du greffon. — Le buttage de terre excite la sortie du chevelu au greffon comme s’il s’agissait d’une bouture ; mais alors il va prendre, de ce fait, un accroissement rapide, et quand le phylloxéra attaquera les racines nouvelles, l’anéantissement du cep n’en sera que plus prompt.

Il faut donc au moins deux fois l’an, en juin et en août, ou même trois fois, en mai, en juillet, en septembre, dégager la terre qui entoure le greffon, couper les chevelus qui y auraient pris naissance et rétablir aussitôt le petit tertre.

En même temps, on surveille la ligature. Si, à la première visite, elle pénètre dans l’écorce, on soulage la greffe en dénouant le lien. À la seconde visite, on l’enlève complètement, en évitant d’en laisser subsister le moindre fragment dans le pli des boursouflures. S’il faut employer