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Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/70

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verts dont les racines se groupent volontiers pour former une motte.

Nous aurons également à signaler les circonstances où le plant servant de sujet reste à racines nues. Parfois aussi, il est greffé, dans cet état et rempoté après reprise de la greffe.

En outre du plant enraciné, le sujet pourrait être une racine munie de son collet ou un simple fragment radiculaire et souvent un rameau-bouture non raciné. Comme le plant complet, la racine-sujet pourrait être nue, ou mise en pot, et légèrement chauffée pour exciter son fluide séveux au moment du greffage.

Quant au mode de greffage, l’opérateur décide s’il appliquera la greffe en fente, dans l’aubier, en placage, à l’anglaise ou en incrustation. On opère sur une partie semi-ligneuse, au-dessous ou en face d’un œil. Si le sujet est à racine nue, la greffe en placage conviendra parce que le plant conserve des bourgeons appelle-sève. Avec un sujet élevé en pot, ou greffé sur tige, l’absence du bourgeon d’appel a moins d’inconvénients. Un sujet trop allongé ou effilé serait écimé de suite, à 0m,15 au-dessus de la greffe de côté.

Le greffon est généralement un petit rameau muni de deux ou trois yeux, déjà visibles, ses tissus étant demi-ligneux, demi-herbacés. S’il était d’espèce à feuillage persistant, on couperait les grandes feuilles à moitié, et on ne toucherait pas aux autres.