Page:Balzac, Chasles, Rabou - Contes bruns, 1832.djvu/260

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

quand j’en aurai besoin, ma tombe, selon mes intentions. Voyons, sois raisonnable, que me demandes-tu ? Il te faut, pour cette œuvre, deux hommes, pas davantage. Deux journées suffisent, et le travail n’est pas cher aujourd’hui : on trouve plutôt des hommes que de l’ouvrage. Parle, j’ai besoin d’être tranquille là-dessus.

Je trouvai sa proposition si bizarre que j’eus de la peine à m’empêcher de rire.

« Très-volontiers, lui dis-je, mon maître ; j’ai besoin d’argent comptant ; et personne, je vous assure, ne fera votre affaire à aussi bon marché que moi. Je ne vous demanderai en tout qu’un quart de maravédis par pied cube. Seulement nous doublerons la somme à mesure que la pioche descendra en terre.

— Doubler à mesure que la pioche descendra en terre ?

Il réfléchit un moment et reprit :

— Très-volontiers ; mais je ne veux pas donner à