que de la Champagne dans l’intention d’y trouver des sources minérales, répondit le sous-préfet d’un air dégagé.
— Dites des ressources, répondit Olivier.
— Il espère réunir des capitaux dans le pays ?… dit monsieur Martener.
— Je doute que nos royalistes donnent dans ces mines-là, répondit Olivier Vinet en souriant.
— Que présumez-vous, d’après l’air et les gestes de madame Marion, dit le sous-préfet qui brisa la conversation en montrant Simon et sa tante en conférence.
Simon était allé au-devant de sa tante, et causait avec elle sur la place.
— Mais s’il était accepté, je crois qu’un mot suffirait pour le lui dire, répliqua le substitut.
— Eh bien ! dirent à la fois les deux fonctionnaires à Simon qui venait sous les tilleuls.
— Eh bien ! ma tante a bon espoir. Madame Beauvisage et le vieux Grévin, qui partait pour Gondreville, n’ont pas été surpris de notre demande ; on a causé des fortunes respectives, on veut laisser Cécile entièrement libre de faire un choix. Enfin, madame Beauvisage a dit que, quant à elle, elle ne voyait pas d’objections contre une alliance de laquelle elle se trouvait très-honorée, qu’elle subordonnerait néanmoins sa réponse à ma nomination et peut-être à mon début à la Chambre, et le vieux Grévin a parlé de consulter le comte de Gondreville, sans l’avis de qui jamais il ne prenait de décision importante…
— Ainsi, dit nettement Goulard, tu n’épouseras pas Cécile, mon vieux !
— Et pourquoi ? s’écria Giguet ironiquement.
— Mon cher, madame Beauvisage va passer avec sa fille et son mari quatre soirées par semaine dans le salon de ta tante ; ta tante est la femme la plus comme il faut d’Arcis, elle est, quoiqu’il y ait vingt ans de différence entre elle et madame Beauvisage, l’objet de son envie, et tu crois que l’on ne doit pas envelopper un refus de quelques façons…
— Ne dire ni oui, ni non, reprit Vinet, c’est dire non, eu égard aux relations intimes de vos deux familles. Si madame