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INTRODUCTION

quant au devant du romancier c’était le profil d’un véritable as de pique. »[1]

On pourrait multiplier de pareilles citations et les rapprocher de nombreuses caricatures,[2] mais j’aime mieux me fier aux magnificences de la sympathie Lamartinienne et reproduire la parole du poète, de celui qui sans exactitude littérale peut-être, savait voir pourtant la vérité essentielle :

« Il était gros, épais, carré par la base et les épaules ; le cou, la poitrine, le corps, les cuisses, les membres puissants ; beaucoup de l’ampleur de Mirabeau, mais nulle lourdeur ; il avait tant d’âme qu’elle portait tout cela légèrement et gaiement : comme une enveloppe souple et nullement comme un fardeau ; ses bras courts gesticulaient avec aisance ; il causait comme un orateur parle… »

Les aspirations au dandysme ne furent pas éphémères dans la vie de Balzac. Elles se manifestent avec une impétuosité enfantine dans ses premières années de célébrité et malgré les soucis, de plus en plus absorbants, de l’art et des affaires, Balzac n’y renonce jamais.

  1. Gavarni.
  2. Il existe même de lui une caricature de bronze qu’on peut voir au Musée Carnavalet.