Page:Balzac- Traité de la vie élégante - 1922.djvu/28

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
26
INTRODUCTION

« Admettre une personne chez vous c’est la supposer digne d’habiter votre sphère. »

« Dans la vie élégante il n’existe plus de supériorité, on y traite de puissance à puissance. »

« La vie élégante ne doit pas apprendre seulement à jouir du temps, mais à bien l’employer dans un ordre d’idées extrêmement élevé. »


En s’inspirant des définitions de Balzac on penserait qu’elle exige moins l’opulence que le goût, que la vigilance, un sens délicat de la dignité. Elle serait la manifestation d’une certaine qualité morale, et des revenus modestes pourraient y suffire. Mais il faut reconnaître que Balzac ne l’entendait point ainsi.

L’ayant définie : « l’art d’animer le repos », il en exclut non seulement le peuple et les petits bourgeois mais les riches laborieux et ceux qui ont gagné leur fortune. Il n’y admet que les gens de loisir, oisifs, ou artistes et hommes politiques, pour qui le travail est une pensée.

« En faisant œuvre de ses dix doigts, l’homme abdique toute une destinée ; il devient un moyen, et malgré toute notre philanthropie, les résultats seuls obtiennent notre admiration. »

« … Les ouvriers ne sont plus que des espèces de treuils et restent confondus avec les brouettes, les pelles et les pioches. »