mairie, à l’église, avant de procéder au coucher de la mariée, qui fait des façons.
Et après !… il vous arrive une foule de petites misères imprévues, comme ceci :
LE COUP DE JARNAC.
Est-ce une petite, est-ce une grande misère ? je ne sais ; elle est grande pour les gendres ou pour vos belles-filles, elle est excessivement petite pour vous.
— Petite, cela vous plaît à dire ; mais un enfant coûte énormément ! s’écrie un époux dix fois trop heureux qui fait baptiser son onzième, nommé le petit dernier, ─ un mot avec lequel les femmes abusent leurs familles.
Quelle est cette misère ? me direz-vous. Hé bien ! cette misère est, comme beaucoup de petites misères conjugales : un bonheur pour quelqu’un.
Vous avez, il y a quatre mois, marié votre fille, que nous appellerons du doux nom de Caroline, pour en faire le type de toutes les épouses. Caroline est, comme toujours, une charmante jeune personne, et vous lui avez trouvé pour mari :
Soit un avoué de première instance, soit un capitaine en second, peut-être un ingénieur de troisième classe ; ou un juge suppléant, ou encore un jeune vicomte. Mais plus certainement, ce que recherchent le plus les familles sensées, l’idéal de leurs désirs : le fils unique d’un riche propriétaire !… (Voyez la Préface.)
Ce phénix, nous le nommerons Adolphe, quels que soient son état dans le monde, son âge, et la couleur de ses cheveux.
L’avoué, le capitaine, l’ingénieur, le juge, enfin le gendre, Adolphe et sa famille ont vu dans mademoiselle Caroline :
1° Mademoiselle Caroline ;
2° Fille unique de votre femme et de vous.
Ici, nous sommes forcé de demander, comme à la Chambre, la division :
Votre femme doit recueillir l’héritage d’un oncle maternel, vieux podagre qu’elle mitonne, soigne, caresse et emmitoufle ; sans compter