Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/103

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MADEMOISELLE DE VAUDREY.

Un homme ! au secours !

LA DUCHESSE DE MONTSOREL.

C’est lui !

VAUTRIN, à la duchesse.

Silence ! les femmes ne savent que crier. (À mademoiselle de Vaudrey.) Mademoiselle de Vaudrey, courez chez le marquis, il s’y trouve deux infâmes assassins ! allez donc ! empêchez qu’on ne l’égorge ! Mais faites saisir les deux misérables sans esclandre. (À la duchesse.) Restez, Madame.

LA DUCHESSE DE MONTSOREL.

Allez, ma tante, et ne craignez rien pour moi.

VAUTRIN.

Mes drôles vont être bien surpris Que croiront-ils ? Je vais les juger.

(On entend du bruit.)

Scène XI.

LA DUCHESSE, VAUTRIN.
LA DUCHESSE DE MONTSOREL.

Toute la maison est sur pied ! Que dira-t-on en me sachant ici ?

VAUTRIN.

Espérons que ce bâtard sera sauvé.

LA DUCHESSE DE MONTSOREL.

Mais on sait qui vous êtes, et M. de Montsorel est avec…

VAUTRIN.

Le chevalier de Saint-Charles. Je suis tranquille, vous me défendrez.

LA DUCHESSE DE MONTSOREL.

Moi !

VAUTRIN.

Vous. Ou vous ne reverrez jamais votre fils, Fernand de Montsorel.

LA DUCHESSE DE MONTSOREL.

Raoul est donc bien mon fils ?

VAUTRIN.

Hélas ! oui… Je tiens entre mes mains, Madame, les preuves complètes de votre innocence, et… votre fils.