Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/161

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FAUSTINE.

La fille de Lothundiaz !

DON FRÉGOSE.

Vous vous intéressez à lui bien subitement.

FAUSTINE.

Quand ce ne serait que pour voir la cour ici, je souhaite que ce cavalier réussisse.

DON FRÉGOSE.

Madame, ne voulez-vous pas venir prendre une collation à la villa d’Avaloros ? Une tartane vous attend au port.

FAUSTINE.

Non, Monseigneur, cette fête m’a fatiguée, et notre promenade en tartane serait de trop. Je n’ai pas comme vous l’obligation de me montrer infatigable ; la jeunesse aime le sommeil, trouvez bon que j’aille me reposer.

DON FRÉGOSE.

Vous ne me dites rien sans y mettre de la raillerie.

FAUSTINE.

Tremblez que je ne vous traite sérieusement !

(Faustine, le gouverneur et Paquita sortent.)

Scène XVI.

AVALOROS, QUINOLA, MONIPODIO, FONTANARÈS, SARPI.
SARPI, à Avaloros.

Il n’y a plus de promenade en mer.

AVALOROS.

Peu m’importe, j’ai gagné cent écus d’or. Sarpi et Avaloros se parlent.)

FONTANARÈS, à Monipodio.

Quel est ce personnage ?

MONIPODIO.

Avaloros, le plus riche banquier de la Catalogne ; il a confisqué la Méditerranée à son profit

QUINOLA.

Je me sens plein de tendresse pour lui.

MONIPODIO.

C’est notre maitre à tous !

AVALOROS, à Fontanarès.

Jeune homme, je suis banquier ; et si votre affaire est bonne,