Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/209

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ACTE QUATRIÈME

Le théâtre représente une place publique. Au fond de la place. sur des tréteaux, au pied desquels sont toutes les pièces de la machine, s’élève un huissier. De chaque côté de ces tréteaux, il y a foule. À gauche du spectateur, un groupe composé de Coppolus, Carpano, l’hôte du soleil-d’Or, Esteban, Girone, Mathieu Magis, don Ramon, Lothundiaz. À droite, Fontanarès, Monipodio et Quinola caché dans un manteau derrière Monipodio.


Scène première.

FONTANARÈS, MONIPODIO, QUINOLA, COPPOLUS, L’HÔTE DU SOLEIL-D’OR, ESTEBAN, GIRONE, MATHIEU MAGIS, DON RAMON, LOTHUNDIAZ, L’HUISSIER; Deux groupes de peuple.
L’HUISSIER.

Messeigneurs, un peu plus de chaleur ! il s’agit d’une chaudière où l’on pourrait faire un olla-podrida pour le régiment des gardes-vallones.

L’HÔTE.

Quatre maravédis.

L’HUISSIER.

Personne ne dit mot, approchez, voyez, considérez !

MATHIEU MAGIS.

Six maravédis.

QUINOLA, à Fontanarès.

Monsieur, l’on ne fera pas cent écus d’or.

FONTANARÈS.

Sachons nous résigner.

QUINOLA.

La résignation me semble être une quatrième vertu théologale, omise par égard pour les femmes.

MONIPODIO.

Tais-toi, la justice est sur tes traces, et tu serais déjà pris, si tu ne passais pour être un des miens.