Vivre avec ton bourreau !
Adieu, je vais mourir.
N’as-tu pas fait une promesse solennelle au roi d’Espagne, au monde ! (Bas.) Triomphe ! nous mourrons après.
Ne sois point à lui, j’accepte.
Mon père, accomplissez votre promesse.
J’ai triomphé !
(Bas.) Misérable séducteur ! (Haut.) Voici dix mille sequins. (Bas.) Infâme ! (Haut.) Un an des revenus de ma fille. (Bas.) Que la peste l’étouffe ! (Haut.) Dix mille sequins que sur cette lettre, le seigneur Avaloros vous comptera.
Mais, Monseigneur, le vice-roi consent-il à ces arrangements ?…
Vous avez publiquement accusé la vice-royauté de Catalogne de faire mentir les promesses du roi d’Espagne, voici sa réponse : (Il tire un papier) une ordonnance qui, dans l’intérêt de l’État, suspend toutes les poursuites de vos créanciers, et vous accorde un an pour réaliser votre entreprise.
Je serai prêt.
Il y tient ! Venez ma fille : on nous attend aux Dominicains, et Monseigneur nous fait l’honneur d’assister à la cérémonie.
Déjà !
Cours, et reviens me dire quand ils seront mariés.