Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/315

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ACTE PREMIER

Le théâtre représente un salon assez orné ; il s’y trouve les portraits de l’empereur et de son fils. On y entre par une porte donnant sur un perron à marquise. La porte des appartements de Pauline est à droite du spectateur ; celle des appartements du général et de sa femme est à gauche. De chaque côté de la porte du fond il y a, à gauche, une table, et à droite une armoire façon de Boule.

Une jardinière pleine de fleurs se trouve dans le panneau à glace à côté de l’entrée des appartements de Pauline. En face, est une cheminée avec une riche garniture. Sur le devant du théâtre, il y a deux canapés à droite et à gauche.

Gertrude entre en scène avec des fleurs qu’elle vient de cueillir pendant sa promenade et qu’elle met dans la jardinière.



Scène première.

GERTRUDE, LE GÉNÉRAL.
GERTRUDE.

Je t’assure, mon ami, qu’il serait imprudent d’attendre plus longtemps pour marier ta fille, elle a vingt-deux ans. Pauline a trop tardé à faire un choix ; et, en pareil cas, c’est aux parents à établir leurs enfants… d’ailleurs j’y suis intéressée.

LE GÉNÉRAL.

Et comment ?

GERTRUDE.

La position d’une belle-mère est toujours suspecte. On dit depuis quelque temps dans tout Louviers que c’est moi qui suscite des obstacles au mariage de Pauline.