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Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/37

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LA DUCHESSE DE CHRISTOVAL., à Inès

Ma fille, ne parlez plus de M. de Frescas, ce sujet de conversation déplaît à madame de Montsorel.

INÈS.

Il lui plaisait hier.


Scène X.

les mêmes, JOSEPH, RAOUL
JOSEPH, à la duchesse de Montsorel.

Mademoiselle de Vaudrey n’y est pas, M. de Frescas se présente, madame la duchesse veut-elle le recevoir ?

LA DUCHESSE DE CHRISTOVAL.

Raoul, ici !

LE DUC.

Déjà chez elle !

LE MARQUIS., à son père.

Ma mère nous trompe.

LA DUCHESSE DE MONTSOREL.

Je n’y suis pas.

LE DUC.

Si vous avez déjà prié M. de Frescas de venir, pourquoi commencer par une impolitesse avec un si grand personnage ? (La duchesse de Montsorel fait un geste. À Joseph.) Faites entrer ! (Au marquis.) Soyez prudent et calme.

LA DUCHESSE DE MONTSOREL, à part.

En voulant le sauver, c’est moi qui l’aurai perdu.

JOSEPH.

M. Raoul de Frescas.

RAOUL.

Mon empressement à me rendre à vos ordres vous prouve, madame la duchesse, combien je suis fier de cette faveur et désireux de la mériter.

LA DUCHESSE DE MONTSOREL.

Je vous sais gré, Monsieur, de votre exactitude. (À part, bas.) Mais elle peut vous être funeste.

RAOUL, saluant la duchesse de Christoval et sa fille à part.

Comment ! Inès chez eux ?

(Raoul salue le duc, qui lui rend son salut ; mais le marquis a pris les journaux sur la table, et feint de na pas voir Raoul.)