Oh ! Monsieur ! Monsieur !…
Avez-vous quelque chose à dire pour votre défense qui puisse nous faire revenir sur cette terrible mesure ?
Messieurs, je suis innocente du crime d’empoisonnement, et tout est contre moi ! Je vous en supplie, au lieu de me torturer, aidez-moi ?… Tenez, on doit m’avoir pris ma clef, voyez-vous ? On doit être venu dans ma chambre… Ah ! je comprends… (À Ramel.) Pauline aimait comme j’aime : elle s’est empoisonnée.
Pour votre honneur, ne dites pas cela sans des preuves convaincantes, autrement…
Madame, est-il vrai qu’hier, sachant que le docteur Vernon devait dîner chez vous, vous l’ayez envoyé…
Oh ! vous, vos questions sont autant de coups de poignard pour mon cœur ! Et vous allez, vous allez toujours.
L’avez-vous envoyé soigner un ouvrier au Pré-l’Évêque ?
Oui, Monsieur.
Cet ouvrier, Madame, était au cabaret et très-bien portant.
Champagne avait dit qu’il était malade.
Champagne, que nous avons interrogé, dément cette assertion, et n’a point parlé de maladie. Vous vouliez écarter les secours.
Oh ! Pauline ! c’est elle qui m’a fait renvoyer Vernon ! Oh ! Pauline ! tu m’entraînes avec toi dans la tombe, et j’y descendrais criminelle ! Oh non ! non ! non ! (À Ramel.) Monsieur, je n’ai plus qu’une ressource. (À Vernon.) Pauline existe-t-elle encore ?
Voici ma réponse !