Page:Balzac - Code des gens honnêtes.djvu/215

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Un homme ouvrira votre voiture, ou dira d’une voix de stentor : « Monsieur, demandez vos gens !… » Comment ne pas payer ce mot, vos gens !…

Si vous dînez chez un restaurateur, des bardes en guenilles viendront chanter devant la porte : souvenez-vous d’Homère !

Il y a, comme cela, mille petits services qu’on vous rend malgré vous.

On n’évite jamais le pour-boire des cochers, des garçons de café, de restaurans, l’almanach du facteur, quelques étrennes légitimes, les garçons baigneurs, la pièce d’adieu aux domestiques des maisons de campagne, le pourboire des gens qui vous apportent des présents, etc., etc.

Nous connaissons cependant des hommes honorables qui s’affranchissent de ces usages dispendieux (voyez l’anecdote du paragraphe 10), mais ces petites contributions sont légales ; il est convenable de s’y soumettre de bonne grâce. En effet, ne payez pas les domestiques des autres, et au