Page:Balzac - Code des gens honnêtes.djvu/32

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çante ! comme elle jette de la vie dans un état ! et elle donne à la fois du mouvement et de l’argent. Si la société est un corps, il faut considérer les voleurs comme le fiel qui aide aux digestions.

En ce qui concerne la littérature, les services rendus par les voleurs sont encore bien plus éminens. Les gens de lettres leur doivent beaucoup et nous ignorons comment ils pourront s’acquitter, car ils n’offrent rien que leurs bienfaiteurs puissent prendre par un juste retour. Les voleurs sont entrés dans la contexture d’une multitude de romans ; ils forment une partie essentielle des mélodrames ; et ce n’est qu’à ces collaborateurs énergiques que Jean Sbogar, les Deux Forçats, etc., etc., ont dû leurs succès.

Enfin les voleurs forment une république qui a ses lois et ses mœurs ; ils ne se volent point entre eux, tiennent