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Page:Balzac - Code des gens honnêtes.djvu/65

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voyez une femme en proie à un chagrin bien violent. J’ai un fils ; il m’est bien cher ainsi qu’à mon mari ; c’est notre fils unique… »

Des pleurs, des pleurs tels que ceux qu’Artémise versa sur la tombe de Mausole.

« Oui, o…ui, Mon…sieur, et depuis quelque temps nous avons de terribles craintes… Il est dans un âge où les passions se développent… Quoique nous le satisfassions sur tous les points, argent, liberté, etc., voici plusieurs signes de démence complète qu’il donne. Le point le plus remarquable, c’est qu’il parle toujours de bijoux, de diamans qu’il a vendus ou donnés à une femme ; mais c’est inintelligible. Nous soupçonnons qu’il a pu devenir amoureux d’une femme, peu estimable peut-être, et qu’il aura contracté des engagements onéreux pour satisfaire ses désirs.

» Ceci, Monsieur, n’est qu’une conjecture : son père et moi nous nous perdons dans les causes de cette folie. »