Page:Balzac - Code des gens honnêtes.djvu/96

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son amant se marie. Terreur ! effets dramatiques ; reproches, scènes attendrissantes, déchirantes. « Tu vas m’abandonner mon cher cœur, toi que j’aime. »

— « Non, jamais ! »

— « Serait-il vrai ? »

— « Oui ! »

Mais de l’argent, où en prendre ?


ACTE III.
La scène est chez la mère de la prétendue.


On marie le jeune homme avec mademoiselle Joséphine. On danse (deuxième ballet), on joue, on rit. À minuit on cherche le marié : il a emporté les cent mille écus, fuit avec la petite femme du second acte et laisse sa prétendue. On se tait ; mais la vengeance atteindra les coupables ; ils mangeront les cent mille écus et seront damnés.

Que faire, pères et mères, contre une semblable escroquerie ! comment s’en garantir ! c’est un coup de Jarnac. Ils sont rares mais cela tombe sur une famille comme une grêle.