Page:Balzac - Contes drolatiques.djvu/451

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ÉPILOGUE



Encores que ce secund Dixain ait en son frontispice inscription qui le dise parachevé en ung temps de neige et de froideure, il vient au ioly mois de iuin, où tout est verd, pour ce que la paouvre muse de laquelle l’Autheur est subiect ha eu plus de caprices que n’en ha l’amour phantasque d’une royne, et ha mystérieusement voulu gecter son fruict parmy les fleurs. Nul ne peut se vanter d’estre maistre de ceste phée. Tantost, alors que ung grave pensier occupe l’esperit et griphe la cervelle, vécy la garse rieuse qui desbagoule ses gentils proupos en l’aureille, chatouille avecques ses plumes les lèvres de l’Autheur, mène ses sarabandes, et faict son tapaige dans la maison. Si par cas fortuit l’escripturier abandonne la science pour noiser, luy dict : — « Attends, ma mye, i’y vais ! » et se lève en grant haste pour iouer en la compaignie de ceste folle, plus de garse ! Elle est rentrée en son trou, s’y musse, s’y roule et geint. Prenez baston à feu, baston d’ecclise, baston rusticque, baston de dames, levez-les, frappez la garse, et dictes-luy mille iniures, elle geint. Despouillez-la, elle geint. Caressez-la, mignottez-la, elle geint. Baisez-la,