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Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome I.djvu/88

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coup étonnés. Impossible, en effet, que dès longtemps ils n’aient pas entrevu un certain entraînement éprouvé par la froide comtesse non seulement pour le sauveur de sa fille, mais aussi pour l’homme qui, dans des conditions si singulières et si romanesques, s’était recommandé à son attention.

Personne assurément n’a, comme elle, été la dupe de cette sécurité que la certitude de la parfaite indifférence de Sallenauve avait fini par lui inspirer. Cette assurance de n’être point convoitée par lui était justement le seul piège où elle pouvait se prendre ; soupirant déclaré, il eût été pour elle mille fois moins dangereux.