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Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome II.djvu/162

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avoir un instant causé à voix basse avec la signora Luigia, dont il avait le bon goût de ne s’approcher que quelques minutes après son arrivée, ayant l’air de s’adresser à la Saint-Estève, mais élevant suffisamment la voix pour être entendu de toute l’assistance :

— Chère madame, dit-il à sa tante, vous êtes vraiment miraculeuse ; la première fois que je me trouve dans un salon de Paris, pour ce que vous m’y faites rencontrer avec tout ce que la littérature, les arts et les affaires peuvent offrir en échantillon le plus distingué. Moi qui ne suis qu’un barbare du Nord, quoique cependant, notre pays a aussi ses célébrités, Linnée, Berzelius, le