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Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome II.djvu/233

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— Aujourd’hui, monsieur, reprit-elle, je puis tout vous dire, car je vous parle du passé et, maintenant, l’avenir ne m’appartient plus. Du jour où vous fûtes bon pour moi et où, par votre généreuse protection, j’échappai à un infâme outrage, tout mon cœur fut à vous.

Sallenauve, qui jamais ne s’était douté de l’existence de ce sentiment et qui surtout ne pouvait comprendre que l’aveu lui en fût fait avec cette crudité naïve, ne sut plus que répondre.

— Je savais bien, continua cette étrange femme, que j’aurais beaucoup à faire pour me remonter de la bassesse