Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome IV.djvu/157

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sigisbéisme, survint un troisième larron, Rastignac, qui lui offrit galamment son bras pour la conduire au piano, magnifique instrument d’Erard, que déjà Jacques Bricheteau faisait piaffer sous ses doigts.

La Luigia chanta la première cavatine du rôle d’Arsace dans Semiramide : Ah ! qual giorno ! Avant et depuis la Pisaroni, on a toujours passé cet air à la représentation, comme étant d’une difficulté inabordable ; ce qui n’empêcha pas la diva d’y obtenir un succès pareil à celui de son illustre devancière. À trois ou quatre reprises, et quand déjà elle avait regagné sa place, le salon retentit d’applau-