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Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome IV.djvu/306

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cœur pour en comprimer les battements, elle se laissait tomber sur le premier siège qui se trouvait à sa portée, car il lui semblait, comme à un homme ivre, que tous les objets tournaient autour d’elle, et elle avait senti que ses jambes n’avaient plus la force de la porter.

Quand elle fut un peu remise de cette émotion, que Sallenauve ne put s’empêcher de regarder comme de bon augure :

— Mademoiselle, lui dit-il, une explication depuis longtemps me paraît désirable entre nous. Puis-je espérer que vous daignerez éclaircir une situation étrange, qui est la mienne, et que j’ai dû subir avec une aveugle résignation ?