Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome V.djvu/12

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Au moment où madame Matifat, avant d’entrer dans sa loge, consigna à l’ouvreuse, connue de tous les habitués sous le nom de madame Tancrède, son chapeau et son châle, un petit sourire d’intelligence et d’amitié s’était échangé entre ces deux femmes.

Jusque-là, rien d’extraordinaire, l’habitude de se voir tous les jours pouvait expliquer de supérieur à inférieur cette familiarité bienveillante, et M. Matifat lui-même, malgré sa dignité de négociant retiré et d’ancien juge au tribunal de commerce, avait toujours quelque mot gracieux pour madame Tancrède qui, malgré ses cinquante ans passés et