Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome V.djvu/171

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Deux jours s’étant passés sans qu’il vît arriver de réponse, il fut tout étonné de se sentir extrêmement préoccupé, et s’il se fût bien examiné, il eût reconnu que dans le procédé de ce silence prolongé et tout à fait imprévu, ce n’était point par le défaut d’égards et de politesse qui pouvait y être aperçu, qu’au fond il se trouvait le plus désagréablement impressionné.

Le troisième jour il reçut enfin le billet attendu et en en voyant la contexture solennelle : « La signora Luigia aura l’honneur de recevoir M. de Sallenauve, membre de la Chambre des Députés, demain à trois heures, dans son hôtel, rue de la Pépinière, » il se demanda si