Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome V.djvu/205

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— J’ai, dit-il, mes petites intelligences dans la place ; vous n’ignorez pas le parti que j’ai toujours su tirer des femmes de chambre ?

— Comment ! dit Rastignac, cette petite Anglaise à l’air si virginal que la Luigia a ramenée avec elle de Londres, vous auriez la prétention ?…

— Mon cher ministre, les Anglaises ont toujours l’air virginal, ce qui n’empêche pas que si vous vouliez être avec moi un peu plus aimable, je pourrais, par cette jeune fille qui doit avoir gardé de moi bon souvenir, servir utilement vos intérêts.

— Mais de quoi vous plaignez-vous ?