Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome V.djvu/208

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— Mais, mon cher ministre, cette somme que vous m’avez fait prêter avant mon départ pour Arcis, savez-vous que j’en ai dépensé plus de la moitié dans la lutte électorale : je ne suis pas venu, en arrivant, vous présenter mon compte, mais, en bonne conscience, quand la caisse des fonds secrets acquitterait cette dette, ce ne serait que justice, et alors, débarrassé de mes soucis, je pourrais être tout entier à l’affaire qui vous tient au cœur ; sans avoir l’air d’y toucher, cette petite Anglaise est bien la plus habile couleuvre…

— Enfin combien vous faudrait-il ?

— Ma corbeille de mariage m’a coûté