Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome V.djvu/218

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il eut le bonheur de se procurer une stalle d’orchestre, quoique toutes les places fussent louées depuis plusieurs jours. La Luigia devait ce soir-là jouer la Somnambula de Bellini. C’était la première fois qu’elle descendait des rôles tragiques, et il y avait une immense curiosité de savoir si l’oracle de Conti, qui l’avait d’avance déclarée impropre à la musique légère, se trouverait justifié. Conti avait essayé de prendre place parmi ses soupirants. Mais comme il avait été très froidement reçu, il était passé à une violente hostilité, et allait partout répétant que, dans l’opéra-buffa, la pauvre femme ne serait pas même tolérable.

On ne saurait dire si la grande ar-