Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome V.djvu/220

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salle venir former autour d’elle une immense jonchée.

Placée avec son mari dans une avant-scène du rez-de-chaussée, madame de Rastignac fut une des premières à se défleurir pour sa rivale. Comme on ne savait pas la consolante assurance qu’elle en avait reçue, ce procédé parut d’un bon goût inexprimable, et, emporté par l’ivresse de son admiration, Rastignac y trouva l’occasion d’une de ces injures qui peuvent tuer à tout jamais l’avenir entre deux époux. Prenant la main qui venait de lancer son bouquet, il la serra avec une reconnaissance passionnée. Au fond, cela pouvait vouloir dire : « Augusta, c’est bien à vous de savoir être