Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome V.djvu/316

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— Merci, mille fois ! dit-il en baisant la main de madame Beauvisage et en faisant encore trembler sa voix, je suis plus touché que je ne saurais dire du souci si généreux que vous voulez bien prendre de moi, mais je n’ai absolument besoin de rien. Le gouvernement ne pourvoit pas sans doute très magnifiquement aux besoins de ses agents ; mais, ainsi que je l’ai fait à Arcis lors de la mission qui a été le point de départ de notre connaissance, je sais au besoin y mettre du mien, et mes épargnes personnelles, sans compter le crédit dont je jouis auprès de quelques amis, m’ont toujours laissé en mesure de pourvoir à tout.