Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome V.djvu/56

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de notre rêveur, était revenue la lettre de Marie-Gaston ; chez les anciens, pensa-t-il, les fous passaient pour doués du don de seconde vue, et la même idée est encore vivante chez les Musulmans. Si pourtant Marie-Gaston avait dit vrai ! Si réellement M. de l’Estorade était plus sérieusement frappé qu’il ne se le figure ! Après tant de motifs pour m’éloigner de sa maison, c’est lui qui vient me prendre par la main et m’y ramène. La trace d’une volonté supérieure ne se marque-t-elle pas dans tout ceci ? Certes, ni moi, ni M. de l’Estorade ne manquerons à nos devoirs. Raison de plus pour n’être pas éternellement contre nous-mêmes en une si jalouse vigilance.

Et la conclusion de Sallenauve avait