Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome V.djvu/82

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— Je trouve comme vous, répondit Sallenauve, que le cabinet actuel est peu capable, et que, pour se maintenir au affaires, il compromet l’avenir en développant outre mesure, en haut lieu, les instincts du gouvernement personnel. Mais ce que je n’admets pas, c’est qu’en renversant ce ministère par le procédé turbulent auquel vous vous associez, vous arriveriez à faire rentrer dans son lit la prérogative royale. Il me semble, au contraire, que vous lui faites la partie meilleure ; ce n’est pas une digue, c’est un barrage que vous allez établir, et vous n’arrêterez un moment le cours de l’eau que pour lui donner plus de force et d’élan.

— Ce point de vue est curieux, dit Ca-