Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome V.djvu/84

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reprit Sallenauve : l’autre jour, un article de journal m’a au contraire très vivement frappé. Homme intelligent et de précaution, le journaliste engageait les chefs des différents partis qui, dans la question des fonds secrets, vont se liguer contre le cabinet, à s’entendre d’avance sur le ministère qui doit sortir de la victoire. Sachons bien, disait-il, quand nous serons à l’hallali, quelle sera la part de chacun : les bons comptes, ajoutait-il spirituellement, font les bons amis.

— Je trouve, moi, dit Canalis, que ce journaliste est un sot ; d’une grande manifestation politique il faisait un compte d’intérêts.