Page:Balzac - Les petits bourgeois, tome 2, 1855.djvu/108

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— Que vous avez eu la main forcée par Sauvaignou, répliqua la Peyrade.

— Et vous ne craignez rien ? dit à brûle-pourpoint Desroches.

— Oh ! moi, j’ai des leçons à lui donner.

— Demain, je saurai tout, dit Desroches à Godeschal, rien n’est plus bavard qu’un vaincu !

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La Peyrade sortit en emportant son acte. A onze heures il était à l’audience du juge de paix, calme, et en voyant venir Cérizet pâle de rage, les yeux pleins de venin, il lui dit à l’oreille :

— Mon cher, je suis bon enfant aussi, moi ! Je tiens toujours à ta disposition vingt-cinq mille francs en billets de banque contre la remise de tous les titres que tu as contre moi…

Cérizet regarda l’avocat des pauvres sans pouvoir trouver un mot de réponse ; il était vert ; il absorbait sa bile ! CHAPITRE XX