Page:Balzac - Les petits bourgeois, tome 2, 1855.djvu/81

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fulminante à Claparon. Claparon, au désespoir, craignit une arrestation, et Cérizet se chargea de lui procurer un passeport.

— Tu m’as fait bien des farces, Claparon, dit Cérizet ; mais écoute, tu vas me juger. Je possède pour tout bien mille écus… je vais te les donner ! Pars pour l’Amérique, et commence là ta fortune comme je fais la mienne ici…

Le soir, Claparon, déguisé par Cérizet en vieille femme, partit pour le Hâvre en diligence ; Cérizet se trouvait maître des quinze mille francs exigés par Claparon, et il attendit Théodose tranquillement, sans se presser. Cet homme, d’une intelligence vraiment rare, avait, sous le nom d’un créancier d’une somme de deux mille francs, un marchandeur qui ne devait pas venir en ordre utile, formé une surenchère, une idée de Dutocq qu’il s’était empressé de mettre à exécution. Il y voyait un supplément de sept mille francs à recevoir, et il en avait besoin pour ajuster une affaire absolument semblable à celle de Thuillier, indiquée par Claparon, que le malheur hébétait. Il s’agissait d’une maison,

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sise rue Geoffroy-