Page:Balzac - Les petits bourgeois, tome 2, 1855.djvu/87

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Dutocq et moi nous cherchions des fonds… Que serais-je devenu sans Claparon ; aussi lui ai-je pardonné… Je lui pardonne, et tu ne me croirais peut-être pas, mon cher ami, je l’ai embrassé. Change tes conditions !…

Ce dernier mot fut épouvantable à entendre, surtout commenté par la physionomie de Cérizet qui se donnait le plaisir de jouer une scène du Légataire, au milieu de l’étude à laquelle il se livrait du caractère du provençal.

— Oh ! Cérizet !… s’écria Théodose, moi qui te voudrais tant de bien !

— Vois-tu, mon cher, entre nous il faut de ça !… et il se frappa le cœur ; tu n’en as pas. Dès que tu crois avoir barre sur nous, tu veux nous aplatir… Je t’ai tiré de la vermine et des horreurs de la faim ! Tu mourais comme un imbécile… Nous t’avons mis en présence de la fortune, nous t’avons passé la plus belle pelure sociale, nous t’avons mis là où il y avait à prendre… et voilà ! Maintenant je te connais ; nous marcherons armés.

— C’est la guerre ! reprit Théodose.