Aller au contenu

Page:Balzac - Pensées, sujets, fragments, éd. Crépet, 1910.djvu/208

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
158
pensées, sujets, fragmens

rations molles, avortées, rachitiques, etc. Les gens sains d’esprit et de corps (sans génie même) font des enfants de talent. Ici mille effets à rechercher.

Il peut y avoir suffisance, — abondance, — surabondance. Que produisent ces trois états du sperme ? On n’en sait rien, il n’y a pas d’observations. Les états civils devraient être plus amples. On décrit le père et la mère des chevaux de race, on ne fait rien pour les hommes.

Où met-on l’enfant ? Quel berceau ? Que voit-il ? Sterne est le premier qui ait osé parler de l’importance, du sérieux de lacté sur lequel on plaisante[1].

Le père et la société sont les continuateurs de la mère.

Vouloir bien élever un enfant, c’est se condamner à n’avoir que des idées justes.

La souffrance doit être la substance même de toute bonne éducation. Ce qui est vraiment grand : le talent, la bonté, le don de vue, le sentiment profond exigent des souffrances pour être développés.

  1. Cf. Lettres à l’Étrangère, 27 mars 1836. Balzac y annonce notamment qu’il se propose de compléter la Physiologie du mariage par un ouvrage sur l’Éducation.