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pensées, sujets, fragmens

Ne jamais passer derrière un cheval ni devant une femme sans faire attention.

L’homme emploie les forces et ne les crée point.

La main d’un homme baisée par une femme. Quelle plaisir pour elle d’intervertir les rôles !

Un crime, c’est l’athéisme en action. On ne croit pas à l’avenir.

L’homme froid discute, l’homme passionné agit, l’un a de la lymphe et l’autre du sang. Un homme froid qui agit est terrible.

Ce qui fait la femme si grande, c’est qu’elle lutte toujours contre une destinée incomplète.

Si la société a le droit de nous tuer, nous l’avons bien aussi sur nous-mêmes. Qu’y a-t-il de plus souverain sur nous que nous-mêmes ?

    sentiments est-elle en raison de leur rareté. Peut-être l’homme qui vit peu par la pensée vit-il beaucoup par les choses, et moins il en possède, plus sans doute il les aime. »