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pensées, sujets, fragmens

On ne doit toucher à son ennemi que pour lui abattre la tête[1].

Il y a des auteurs qui ne sont point vivipares.

Perdre la vie, c’est gagner la partie.

Les grands hommes sont comme les rochers de la mer. Il ne peut s’y attacher que des huîtres[2].

La finesse qui réussit toujours est de la force.

Le goût est la conscience de l’esprit.

La plus belle des vengeances est le dédain de la vengeance[3].

C’est au cœur que les gens de Paris ont la pierre[4].

  1. Histoire des Treize, VIII, 39 : « Il ne faut toucher à son ennemi que pour lui abattre la tête. »
  2. « En voilà bien assez pour vous convaincre qu’il faut être une huître (vous souvenez-vous de ceci ?) ou un ange pour s’attacher à ces grands rochers humains… » Lettres à l’Etrangère, 20 janvier 1838.

    En marge de la main de Mme Hanska : Je suis donc une huître.

  3. Histoire des Treize, VIII, 208 : « La plus cruelle vengeance est, selon moi, le dédain d’une vengeance possible. »
  4. Ibid., 270 : « Tous [les jeunes élégants de Paris] sont également