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pensées, sujets, fragmens
Qui couche avec des chiens se réveille avec des puces.
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En aimant un bel homme, un sot, une femme avoue quelle met tout dans les sens, et n’a rien dans l’âme[1].
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Le pauvre est celui qui désire trop.
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Voici les deux pôles sociaux (comme opposition), le pays où personne ne songe à commettre un crime, le pays où tout est si bien calculé qu’il y a impossibilité de commettre un crime[2].
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C’est derrière le mensonge qu’est la vérité[3].
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- ↑ Histoire des Treize, XIII, 217 : « Se donner à un sot, n’est-ce pas avouer clairement que l’on n’a que des sens ? » — Mémoires de deux jeunes mariées (1841), I, 193 : « J’ai pensé qu’il y avait quelque chose d’horrible à aimer un homme beau. N’est-ce pas avouer que les sens sont les trois quarts de l’amour, qui doit être divin ? »
- ↑ Les petits bourgeois (paru posthume, 1854), XI, 499 : « Les sociétés ont deux termes de perfection : le premier est l’état d’une civilisation où la morale, également infusée, ne permet pas même l’idée du crime : les jésuites arrivaient à ce terme sublime qu’a présenté l’Église primitive ; le second est l’état d’une autre civilisation où la surveillance des citoyens les uns sur les autres rend le crime impossible. Le terme que cherche la société moderne, » etc.
- ↑ Le curé de village, XIV, 185 : « C’est derrière le mensonge que se tapit la vérité. »