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pensées, sujets, fragmens

Les créanciers savent nous trouver beaucoup mieux et plus promptement que nos amis ; ils viennent souvent pour une petite somme là où les autres ne viennent pas pour une grande affection[1].

On paye le tribut de louanges dû aux morts parce qu’ils ne sont pas là pour le recevoir.

Améliorer le sort des masses, c’est améliorer celui des classes supérieures.

L’orgueil supplée souvent le courage.

Nous n’avons de présence d’esprit qu’à la condition de ne nous étonner de rien. Il faut alors être vieux ou vieilli, ou avoir le tempérament particulier des hommes de génie.

Rien ne meurt, tout se transforme[2].

  1. Le Faiseur (1838-40), XVIII, 478 : « Un homme qui ne doit rien, mais personne ne songe à lui, tandis que mes créanciers s’intéressent à moi ! »
  2. Modeste Mignon (1844) I, 629 : « Rien ici-bas ne se perd, rien n’échappe à notre planète pour aller ailleurs. »