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la Mode du 13 novembre 1830, sous le titre de la Comédie du diable ; et une partie de la seconde, qui va de la ligne 8, page 209, à la ligne 2, page 219, dans la Caricature du 18 novembre 1830 sous le titre qu’on va lire, et avec cette introduction et cette note, qui ont été supprimées depuis :

FRAGMENT D’UNE NOUVELLE SATIRE MÉNIPPÉE
CONVENTION DES MORTS[1]

 Les honnêtes gens du pays s’étant réunis, ils convinrent de choisir pour leurs représentants les esprits les plus subtils, en quelque situation qu’ils pussent être : classiques ou romantiques, au cercueil ou au berceau, anciens ou modernes. Lassés de tant d’essais législatifs, ces bonnes âmes voulaient avoir des hommes de génie tout venus, comme cet ambassadeur désirait trouver l’amour tout fait. Ils arrangèrent leurs lois en conséquence, car il s’agissait de fonder un gouvernement modèle digne d’être exposé au Conservatoire des arts et métiers, un gouvernement doux, point vexatoire, même sans garde nationale, une vertueuse utopie allant sur des roulettes, et fabriquée de manière à prouver au monde entier que la Liberté était une joyeuse personne, ayant des mœurs et ne vivant pas en gourgandine affamée de baisers robustes, affriandée de sang et de cadavres.

Un bien beau spectacle fut, certes, le tableau merveilleux offert par cette réunion œcuménique des talents prodigieux dont le monde s’ébahissait depuis l’an Ier jusqu’à cette époque assez obscure dans l’histoire !…

À la citation du nom de saint Denis, ligne 20, page 213, se trouvait ce renvoi :

Il est évident que saint Denis est un des publicistes qui ont protesté des premiers contre la peine de mort, puisqu’il est constaté qu’il a repris sa tête après sa mort, faisant voir ainsi combien il y tenait… (Note du Gérant.)

Ce fragment de satire était signé des quatre pseudonymes ordinaires de Balzac à la Caricature : Alf. Coudreux, le Cte Al. de B…, Henry de R… et E. Morisseau.

XCV. L’Archevêque. Ce conte, qui renferme, ainsi que nous l’avons dit, la première idée de la Belle Impéria, parut dans la Caricature du 4 novembre 1830. Il était signé d’un des pseudonymes que nous avons signalés dans l’article précédent ; nous disons ici, une fois pour toutes, que pas un seul des articles de la Caricature n’est signé du vrai nom de l’auteur.

  1. Nous n’avons pu nous refuser à laisser envahir nos colonnes par cette originale conception, qui, du reste, remplit toutes les conditions de nos divers articles, car c’est tout à la fois une charge, une caricature, un croquis et une fantaisie.(Note du Gérant.)