Page:Balzac Histoire des oeuvres 1879.djvu/77

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sous la même date, au docteur J.-B Nacquart ; cette dédicace contient la variante que voici dans la première édition : « Cher docteur, voici l’une des pierres qui domineront dans la frise d’un édifice littéraire lentement et laborieusement construit, etc. » Ce roman, dont la publication avait été commencée dans la Revue de Paris, nos de novembre et de décembre 1835, fut l’occasion d’un important procès dont on a pu lire les détails au tome XXII. L’ouvrage parut pour la première fois en volumes, daté de Paris, juin 1835 — juin 1836, deux tomes in-8o, avec la dédicace, deux préfaces (datées, la première de Paris, juillet 1835, et la seconde de Paris, 2 juin 1836) et l’historique du procès, daté du lundi 30 mai, avec post-scriptum du vendredi 3 juin 1836 (voir tome XXII, page 428), chez Werdet, en juin 1836 ; ce précis avait paru d’abord dans le numéro de la Chronique de Paris portant la date du 2 juin, publié le 4. L’auteur ayant gagné son procès contre la Revue de Paris, ne lui livra pas la fin de l’ouvrage qui parut inédite, dans ces volumes. Il était alors divisé comme suit :

Préfaces.
1. Envoi de Félix Vendenesse à Natalie de Manerville.
2. Les deux enfances.
3. Les premières amours.
4. Les deux femmes.
5. Réponse à l’envoi.

L’envoi était daté d’abord du 8 août 1827, date qui a disparu depuis et qui précisait l’époque où se passe cette histoire. Les divisions ont aussi disparu aujourd’hui, sauf l’envoi et la réponse. La Revue de Paris avait publié seulement la première préface, l’envoi, le premier chapitre et la moitié environ du second, partie qui se termine avec la ligne 35 de la page 520 de l’édition définitive.

En 1839, Balzac écrivit une autre préface datée des Jardies, juin 1839, pour l’édition in-18 de cet ouvrage parue chez Charpentier (voir tome XXII, page 488), et enleva celles qu’il avait écrites d’abord. En 1844, le Lys dans la vallée entra dans le tome III de la troisième édition des Scènes de la Vie de province (première édition de la Comédie humaine, tome VII). On sait que Balzac passe pour avoir voulu reprendre dans cet ouvrage le thème de l’œuvre de Sainte-Beuve : Volupté.

Nous allons donner ici le curieux article que publia la Revue de Paris en juin 1836 lorsque le Lys dans la vallée eut paru complet en volume ; on se rappelle que la Revue avait perdu le procès qu’elle avait intenté à M. de Balzac pour avoir le droit de publier la fin de l’ouvrage.