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histoire de la ballade

les rimes dans Le Pas d’armes du roi Jean. Le passé, vers lequel on se tourna par sympathie de foi et d’études, livra ses exemples et ses secrets. On reprit à Remy Belleau le rhythme charmant de son Avril. Un nouveau Du Bellay rapporta, non plus d’Italie, mais d’Angleterre, le Sonnet recueilli par Woodsworth et de Kirke White.

La Ballade fut négligée, méconnue. Pourquoi ? j’en ai donné des raisons que l’on jugera.

Pourtant il était juste que ce gentil poëme, si français dans sa grâce malicieuse, que cette fleur de nos anciens jardins de rhétorique et de plaisance eût à son tour sa restauration.

Honneur au poëte qui nous la rend et qui, sur cet air dansé par nos aïeux, fait chanter sans contrainte la muse des temps nouveaux !


Charles Asselineau.


Septembre 1869.