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LES PRINCESSES


Assise sur un tigre amené d’Orient,
Ariane triomphe, indolente, et riant
Aux lieux même où pleura son amour méprisée.

Elle va, nue et folle et les cheveux épars,
Et, songeant comme en rêve à son vainqueur Thésée,
Admire la douceur des fauves léopards.