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Page:Banville - Œuvres, Odes funambulesques.djvu/16

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nom qu’il leur a plu de replacer sur le titre des Odes funambulesques.

Aujourd’hui, que pourrait-il dire sur le sens de cet opuscule qui n’ait été déjà dit et cent fois mieux qu’il ne pourrait le faire ? La langue comique de Molière étant et devant rester inimitable, l’auteur a pensé, en relisant les poêtes du xvie siècle d’abord, puis Les Plaideurs, le quatrième acte de Ruy Blas et l’admirable premier acte de L’Ecole des Journalistes, qu’il ne serait pas impossible d’imaginer une nouvelle langue comique versifiée, appropriée à nos mœurs et à notre poésie actuelle, et qui procéderait du véritable génie de la versification française en cherchant dans la rime elle-même ses principaux moyens comiques.

De plus il s’est souvenu que les genres littéraires arrivés à leur apogée ne sauraient mieux s’affirmer que par leur propre parodie, et il lui a semblé que cet essais de raillerie, même inhabiles, serviraient peut-être à mesurer les vigoureuses et puissantes ressources de notre poésie lyrique. N’est-ce pas parce que Les Orientales sont des chefs-d’œuvre qu’elles donnent même à leurs cari-