Page:Banville - Dans la fournaise, 1892.djvu/116

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Alors, penché sur son livre,
Le vieillard, qu’on trouble en vain,
Dit à l’Archer toujours ivre :
Je ne bois plus de ton vin.

C’est fini des soins moroses !
Je n’effeuille plus de lys
Ni de rougissantes roses
Pour Silvie ou pour Philis.

Sans colère, il dit à maintes
Cruelles aux fronts pâlis :
Églés et fières Amintes,
Ne fredonnez pas. Je lis.

Il dit : Chez moi je n’accueille
Ni Lisettes ni Lizons.
Il n’est plus temps que je cueille
Des violettes. Lisons.


Mercredi, 25 novembre 1885.