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Page:Banville - Dans la fournaise, 1892.djvu/142

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Et depuis lors, pas un poëte
Aux calmes regards d’oiseleur
Qui n’ait baisé ta lèvre en fête,
Écarlate comme une fleur !

Ces dévots de l’aube éternelle,
Tous ces songeurs, tous ces amants
Se sont brûlés à ta prunelle
Où brillent mille diamants ;

Et te mêlant à son délire,
Parfois même, quand tu le veux,
Hugo, le titan de la Lyre,
Passe la main dans tes cheveux.

Béranger, dédaignant la mode,
Du flonflon vulgaire évadé,
Donne le grand frisson de l’Ode
À la musette de Vadé ;