Page:Banville - Dans la fournaise, 1892.djvu/154

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Là se mêle la gadoue
Avec les perles d’Ophir
Et les beaux cuirs de Cordoue ;
Et c’est le même zéphyr

Qui caresse avec délices
Les ors, les tissus anciens,
Effleure les crânes lisses
Des académiciens,

Et qui devinant, plein d’aise,
Plus de trésors que n’en a
Rothschild, effarouche et baise
Les épaules de Nana !

Tandis que son œil s’allume,
Vois-tu le blême Lousteau
Saisir en hurlant sa plume
Comme on saisit un couteau ?